Codes correcteurs d'erreurs
L’espace vectoriel
On donne ici quelques notions élémentaires d’algèbre.
Un corps est la donne d’un ensemble muni d’une addition, notée , et d’une multiplication, notée (ou ), avec les propriétés suivantes:
- forme un groupe abélien: c’est à dire l’addition est associative, commutative, a un élément neutre, noté , et tout élément a un inverse.
- On note l’ensemble privé de l’identité additive . est un groupe abélien, son élément neutre est noté .
On note le corps à deux éléments, c’est à dire l’ensemble avec l’addition et la multiplication définies comme suit:
Vous aurez reconnu le XOR dans l’addition et le ET dans la multiplication. Oui, vous avez aussi reconnu les opérations modulo .
L’espace vectoriel est l’ensemble de tous les vecteurs à composantes à coefficients dans . Voici, par exemple, les éléments de :
Les éléments de sont munis d’une addition et d’une multiplication externe (dit aussi produit par un scalaire). L’addition se fait composante par composante, muni de l’addition forme un groupe abélien.
Exercices :
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Calculer les sommes suivantes:
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Calculer l’opposé (ou inverse additif) de
La multiplication externe, souvent notée en mettant les opérandes côte à côte, est une lois , c’est à dire qu’on multiplie un vecteur par un élément, dit scalaire, de (soit un , soit un ). Le résultat est calculé en appliquant le multiplieur à chacune des composantes, ce qui donne la lois suivante (on peut difficilement faire plus simple):
La structure d’espace vectoriel de permet de définir les applications linéaires de vers . Sans vouloir trop s’attarder sur les définitions mathématiques, une application linéaire est juste une matrice à coefficients dans . Les produits matrice-vecteur et matrice-matrice se calculent comme sur les entiers, sauf que l’addition et la multiplication sont maintenant celles de (ce qui est, avouez-le, beaucoup plus simple!).
Exercices :
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Calculer les produits matrice-vecteur suivants:
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Calculer le produit matrice-matrice suivant:
Vous l’avez compris, une matrice est juste une fonction un peu spéciale.
Exercice : Les applications linéaires suivantes, sont-elles injectives, surjectives, bijectives?
Codes correcteurs d’erreurs
Nous avons vu en cours les définitions de base des codes correcteurs d’erreurs et des codes linéaires.
Forme systématique
Nous avons vu en cours comment mettre les matrices génératrice et de parité sous forme systématique.
Codes de Hamming
Nous avons vu en cours les définitions de base des codes correcteurs d’erreurs et des codes linéaires.
Décodage syndrome
voir Décodage syndrome.
Références
- J.-C. Chappelier. Introduction à la Théorie de l’Information et ses applications
- Chapitre 6. http://icwww.epfl.ch/~chappeli/it/courseFR/I2chap_moduleI2.php?shownav=yes
- B. Martin. Codage, cryptologie et applications.
- Presse polytechniques et universitaires romandes. ISBN: 2–88074–569–1. Côte BU: 005.82 MAR. Chapitres 3-5.